Le Pourtrait de Cornusse

Figuration datant de 1477 selon les historiens

Au confluent de l’art et de la cartographie, cette très ancienne figuration de la Terre de Cornusse n’avait pas pour vocation de guider le voyageur en montrant le chemin d’un lieu à un autre mais était destinée à asseoir un pouvoir. Elle représentait les limites géographiques à l’intérieur desquelles l’archevêque de Bourges pouvait faire valoir ses droits et réclamer des redevances. On y voit la maison de l'Archevêque, deux églises mais aucune trace du village. En revanche, on relève de nombreuses bornes, des digues, des écluses, des pontets… elle offre un éclairage exceptionnel sur le paysage au tournant du Moyen Âge et de l’époque moderne (XIVème-XVIème siècle) dont de nombreux repères subsistent.

Selon les historiens, cette carte se rattache à un procès qui a opposé, en 1477, l’archevêque de Bourges, Jean CŒUR, le fils du Grand Argentier, à son chapitre cathédral, l’abbaye cistercienne de Fontmorigny et divers détenteurs de rentes, sur la levée des dîmes de Cornusse.
Du 25 septembre 2019 au 6 janvier 2020, le Pourtrait de Cornusse a été présenté aux Archives nationales à Paris dans le cadre d’une exposition intitulée : « Quand les artistes dessinaient les cartes. Vues et figures de l’espace français, Moyen Âge et Renaissance ». En marge de cette exposition, les 15 et 16 octobre 2019, un colloque international a réuni des spécialistes de l’histoire, autour du thème : « La cartographie à grande échelle en Europe au Moyen Âge et à la Renaissance : formes, acteurs, pratiques ». Françoise MICHAUD-FRÉJAVILLE, professeur émérite d’histoire médiévale à l’université d’Orléans a donné une conférence intitulée : « Image et texte, réalités et interprétation : la terre de Cornusse (XVe-XVIe s.) ».

La ligne de démarcation

Parce que le temps favorise trop vite l’oubli, notre devoir de mémoire nous impose de ne pas taire cette période de l’histoire de notre village et de l’inscrire physiquement avec un panneau commémoratif fixé sur un bloc de pierre.

Un peu d’histoire.
Le 1er septembre 1939, l'Allemagne envahit la Pologne. La France et le Royaume-Uni, alors alliés à la Pologne, réagissent à l'agression et entrent dans le conflit deux jours plus tard. Ces deux pays choisissent toutefois une stratégie défensive et attendent l'attaque de l'Allemagne derrière la ligne Maginot.

Après avoir envahi le Danemark et la Norvège, en mai 1940, les troupes du Reich démarrent leur offensive à l'Ouest en envahissant les Pays-Bas, la Belgique et le Luxembourg ; elles entrent en France en passant par les Ardennes.  En cinq semaines, l'armée française est anéantie et des millions de soldats français partent en captivité en Allemagne. Le gouvernement du maréchal Pétain signe l'armistice le 22 juin 1940 lequel instaure une ligne de démarcation. De 1940 à 1943, cette ligne imaginaire délimite la zone occupée sous contrôle allemand de la zone libre gouvernée depuis Vichy par Pétain à la botte d’Hitler. Cette ligne d’environ 1200 kms de long possédait des points de passage auxquels il fallait présenter des documents d’identité et des autorisations de la Kommandatur suffisamment difficiles à obtenir pour être dissuasifs : les Ausweis .

Sur notre territoire, son tracé définitif se stabilise depuis Apremont sur Allier en direction de Trouy jusqu’à Thénioux, s’immisçant entre Flavigny - Ignol absorbées en zone occupée et Cornusse - Croisy demeurées en zone libre. La Kommandantur est installée dans le château de Bar à Flavigny, la douane française est stationnée à Cornusse.

Cette frontière soudaine entre Cornusse et Bengy sur Craon a profondément impacté la vie au quotidien des habitants notamment en séparant des familles et en contraignant leurs déplacements ainsi que la circulation de leurs biens.

Malgré son étroite surveillance et les risques d'arrestations, d'emprisonnement, de déportation et de mort, cette ligne de démarcation a stimulé des actes de résistance, des sabotages, des passages clandestins de prisonniers de guerre évadés, de résistants, de familles juives pour échapper aux rafles, de marchandises et de courriers. Elle a entre autre favorisé l’implantation d’un régiment : le 1er RI, dont le poste de commandement et le IIIe bataillon sont stationnés à Saint-Amand Montrond ; les Ier et IIe bataillons sont quant à eux implantés respectivement à Issoudun et Dun sur Auron. La 9ème compagnie de maquis est sur Blet.

Récit de Ginette LESAGE.
Ginette est née le 17 juillet 1922 à Menetou-Salon. Elle y est restée peu de temps, ses parents déménageant à Bourges rue Samson. Ses parents travaillent tous les deux ; sa mère fait de la broderie fine et son père est déménageur pour l’entreprise « DUDEFFANT » (transports et déménagements).

En 1926, la famille habite Raymond où ses parents ont pris en gérance une épicerie et la cabine téléphonique située sur la place à l’angle de la route de Bengy (où est implanté également un café qui deviendra plus tard le « café Louisette ») tenues par sa mère, son père travaillant comme ouvrier agricole.
Ginette a neuf ans quand la famille vient s’installer à Cornusse. Son père, dont la demande pour devenir préposé à la poste vient d’être acceptée, y est nommé facteur. Le café-auberge appartenant à  Julien NORMAND et tenu par la famille SOULAT étant disponible, ses parents le prennent en gérance.
Pendant que sa mère s’occupe du café, de l’auberge, du téléphone et de l’administratif de la poste, son père est le facteur de Cornusse. Chaque jour, il va chercher le courrier à Dun sur Auron à bicyclette pour ensuite le distribuer.

Ginette, quant à elle, finit sa scolarité à l’école de Cornusse avec Madame BRUNET jusqu’au certificat d’études. Elle est une élève dissipée. De 14 à 17 ans, elle fait son apprentissage de couturière chez Mlle Noémie POISSON à Bengy sur Craon avec Raymonde FERRAND. En effet, elle préfère cet apprentissage à l’école supérieure de Bourges. Entre 1939 et 1940, Ginette est factrice en remplacement de son père mobilisé ; par la suite, elle continue de faire des remplacements pendant les vacances ou autres.

À partir de 1940, elle fait acte de résistance avec M. Eugène FERRAND, père de Raymonde, qui habite « Les Ridonnes » à Bengy. Elle aspire à faire de la résistance tout naturellement. Elle et sa mère sont seules au café. Les évadés de la zone occupée arrivent à l’auberge ; sa mère les reçoit, leur offre gracieusement gîte et couvert. Ils couchent dans la grange car il n’y a pas d’autres chambres… et tout naturellement, Ginette passe à travers la ligne de démarcation les lettres destinées à leur famille, en toute discrétion. Le bouche à oreille fonctionne bien, l’affaire prend de l’ampleur. Ayant connaissance de ses agissements, la gendarmerie de Blet ainsi que l’état-major du 1er régiment d’infanterie stationné à Blet lui confient du courrier officiel à faire passer en zone occupée. À Bengy, sa patronne, Mlle Noémie POISSON, elle-même dépositaire de correspondances collectées par les demoiselles RAIMBAUD et MAILLET lui remet les courriers à faire passer en zone libre.

Pendant plus d’un an, tous les deux jours, Ginette franchit la ligne de démarcation pour se rendre à son travail à Bengy, avec des lettres sous ses vêtements sans être fouillée… jusqu’à une dénonciation…

Le jour où elle se fait prendre, elle est avec Jacqueline PAURON. Celle-ci n’a aucun document sur elle car elle écrit à son amoureux directement de chez la famille TOURRAINE à Bengy. Ginette donne le courrier à Mlle POISSON comme d’habitude, lorsqu’elle a aperçoit l’interprète allemand de Bengy qui arrive droit sur elle… « Je vous arrête !!! ». Il fouille la maison.

Il est convenu qu’en cas de problème, Mlle POISSON doit brûler les lettres, ce qu’elle fait. Malheureusement, une lettre tombe au sol alors que l’interprète arrive vers elle. Il découvre tout le courrier et arrête Ginette. Voyant par la fenêtre Jacqueline PAURON passer à vélo, elle lui crie de prévenir ses parents de son arrestation ce qui vaut à son amie d’être également arrêtée. Ginette s’en est voulu d’avoir entrainé son amie dans cette galère.

Elles sont conduites toutes les deux au « Bordiot », la prison de Bourges. Leur séjour en prison n’est pas agréable du tout ; elles sont enfermées ensemble dans une minuscule cellule où se trouvent les « tinettes ». Jacqueline est libérée après 15 jours de détention tandis que Ginette demeure emprisonnée pendant trois semaines. À sa libération, Ginette rentre de Bourges à travers le terrain militaire. Ironie du sort, elle a de grandes difficultés pour repasser la ligne en l’absence de laisser-passer.

De retour chez ses parents, elle est d’autant plus déterminée à s’impliquer dans la résistance. Résister n’est plus un acte naturel mais c’est devenu pour elle une conviction. À Cornusse, ce n’est plus possible du fait de son renom et de la saisie de son laisser-passer. M. Henri MARTIN-ZÉDÉ, maire de Cornusse et châtelain, lui établit alors une fausse carte d’identité au nom de Solange LESAGE ce qui lui permet de renouveler ses actes depuis la commune de Flavigny.

Par malchance, l’interprète allemand de Flavigny fait partie de la 5ème colonne, une unité composée de partisans et d’agents secrets allemands travaillant en pays étrangers pour le compte de l'Abwehr. À ce titre, il travaillait avant la guerre aux établissements « Galopin » de Bourges et venait régulièrement à Cornusse pour approvisionner Gustave LAGRANGE, charron, et Antoine CHAVY, maréchal ferrant. Un jour, il lui dit : « je connais bien Cornusse notamment Messieurs LAGRANGE, CHAVY et PAURON. Je sais que vous avez été arrêtée et que vous avez fait de la prison.» Il la fait fouiller.

Suite à cette menace, Ginette cesse de franchir la ligne de démarcation. Il faut savoir qu’à cette époque, les départs pour les camps de concentration ont commencé…

Cornusse, terre d'accueil de familles juives.
Au déclenchement de la Seconde Guerre Mondiale, quelques 200.000 juifs vivent à Paris essentiellement dans les 4ème (Quartier du Marais) et 11ème (Quartier de la Roquette) arrondissements. En quête de meilleures conditions de vie et de sécurité notamment pour échapper à l'exclusion et la persécution, les 3/4 d'entre eux se sont installés dans la capitale en fuyant l'Europe centrale (Pologne...) ou orientale (Turquie...) depuis le début du siècle. 

À l'approche des frontières françaises par les troupes hitlériennes que rien n'arrête, la plupart des familles juives anticipent l'avenir. Reconnaissants envers leur terre d'asile, les juifs étrangers se portent massivement volontaires pour défendre leur nouvelle patrie tandis que femmes et enfants prennent la route de l'exil. Sur leur chemin, terre de passage, Cornusse devient une terre d'accueil notamment pour deux familles pendant quelques mois : les familles FAJNSZTAJN et NATHAN.

Ces deux familles arrivent à Cornusse le 3 septembre 1939. Provenant du même quartier de la Roquette, peut-être se connaissent elles... Néanmoins, leurs origines diffèrent.

     Chaja FAJNSZTAJN.
Chaja LEWIN et son mari Léon Éliezer FAJNSZTAJN sont polonais israélites. Elle naît à Siedlce le 27 février 1909 et lui, le 3 août 1908 à Varsovie. Arrivés en France à la fin des années 20, ils habitent Rue Pasteur Wagner dans le 11ème arrondissement de Paris. De leur union naissent Maurice (), Berthe () et David (). Suite à l'invasion de la Pologne, la France déclarant la guerre à l'Allemagne, Léon Éliezer choisit de rejoindre les forces armées françaises en s'enrôlant dans le 21ème Régiment de marche de volontaires étrangers sous le matricule 8077. Chaja et ses trois enfants fuient Paris et arrivent à Cornusse le 4 septembre 1939. ils résident aux Petits prés dans une maison réquisitionnée appartenant à la famille DUBOIS. Berthe et Maurice sont scolarisés à l'école communale.

     Estella NATHAN.
Estella LEVY et son mari Joseph NATHAN sont quant à eux turcs israélites. Natifs de Constantinople, Estella naît le 1893 et lui, en mars 1891. Joseph est arrivé en France avec son frère Isaac (29 août 1894, Constantinople - 27 mai 1933, Paris 12ème) et sa sœur Rachel (15 mars 1897, Constantinople), vraisemblablement au tout début du 20ème siècle. Ils s'installent dans un premier temps à Marseille où naissent les trois aînés de chacun des frères : Joseph et Estella sont les parents de Joseph (1917), Soline (1919), Diane (1928); Isaac et son épouse Lisa BEHAR accueillent au sein de leur foyer Sarah (), Rebecca () et Joseph (). En 1931, Isaac et Lisa habitent 5 Passage Basfroi dans le onzième arrondissement de Paris depuis quelques années, leur dernier enfant, David, étant né le 4 mai 1927 à Paris dans le 12ème. Cette même année, Joseph et Estella sont toujours recensés au 3 Rue de Saint Caliste, dans le 6ème canton de Marseille. Leur départ pour le 57 Rue de la Roquette à Paris est cependant imminent car Joseph y décède le 13 novembre 1932 alors que son dernier enfant, Joseph, naît à titre posthume le 16 mars 1933. Isaac décède à son tour le 27 mai 1933. 
Veuves, Estella et Lisa deviennent chefs de famille. Lors de la déclaration de guerre, demeurent au foyer de Lisa ses fils, ses deux filles étant mariées, Sarah à René MENDELSOHN depuis le 7 avril 1938 et Rebecca à Alfred PINHAS depuis le 1er avril 1939. Diane et Joseph habitent avec leur mère Estella, leur frère Joseph étant mobilisé et leur sœur Soline mariée depuis le 6 novembre 1937. Dès le 3 septembre 1939, arrivent à Cornusse, Estella avec ses enfants, mais également Sarah et ses deux jeunes enfants, Georges et Monique. Probablement rassurée par sa nationalité française, Sarah rentre à Paris avec ses enfants le 4 novembre de la même année. Sa tante Estella s'installe avec Diane et Joseph dans un premier temps dans une maison réquisitionnée dans le bourg appartenant à la famille NEUILLY puis dans une autre appartenant à Julien GARNIER. Diane et Joseph sont scolarisés à l'école communale.

Mort pour la France le 17 février 1945
À Wels, Stalag VII B, Allemagne
À 36 ans, 6 mois et 14 jours
Inhumé à Wels, exhumé le 13 mai 1948
Réinhumé dans le cimetière de Bagneux

L'église Saint Martin

Église Saint Martin

L’église primitive de Cornusse a été probablement construite vers 1100 par les moines de l’Abbaye de Saint Martin de Plaimpied : de petites dimensions, 30 pieds de long et 18 de large, composée d’une abside ronde voûtée en quart de sphère, d’une travée voûtée en berceau avec une nef rectangulaire, d’un chœur bâti en pierres de taille éclairé par 4 vitraux dont 2 dans la sacristie et 2 au chœur. Elle a été valorisée par la construction d’une tour centrale portée sur 4 piliers surmontée d’un toit pyramidal et flanquée de deux chapelles pour satisfaire une fréquentation croissante de fidèles.

En 1214, les chanoines de Plaimpied abandonnent à l’archevêque de Bourges l’église de Cornusse avec tous ses droits et dépendances ainsi que la moitié des cens.

Parmi les événements marquants de son histoire, retenons :
     - l’apposition d’une plaque en 1527 sur le pilier gauche portant inscription de l’inhumation de Vincent BERGIER décédé le 22 août 1527
     - l’inhumation le 9 mars 1751 en son cœur, de Silvain CHESNARD, Curé de Cornusse
     - la bénédiction d’une cloche le 18 août 1767 par Vincent DUVEAU, Curé de Cornusse, sous l’invocation de Sainte Anne, probablement vendue lors de la Révolution Française
     - la confection d’un grand autel, avec dorure des cadres, peinture du retable et marbre, achevé le 28 juillet 1789, à la diligence de Gervais BRUNEAU, laboureur au domaine de Villars, procureur-fabricien de l’église.

À la Révolution Française, l’Archevêché de Bourges est dépouillé de ses biens… Dorénavant, le sort de l’église est entre les mains de la municipalité. Ouverte de nouveau sous le Concordat, tombant en ruine, des devis de réparation sont établis puis abandonnés pour laisser place à la construction d’une nouvelle église selon les plans de Joseph Émile TARLIER (6 juin 1825, Montpellier - 2 mars 1902, Bourges), architecte diocésain.

Les travaux de la nouvelle église sont adjudiqués le 12 avril 1876. La première pierre de l'actuelle église est posée le 4 octobre de la même année, à quelques mètres plus au Nord-Est des fondations de la précédente. L'édifice est en forme de croix latine et renforcé par voûte sur croisée d'ogives. La nef composée d'un seul vaisseau et trois travées est orientée Ouest-Est. Les bras du transept abritent deux chapelles. L'extrémité de l'église s'achève avec un chevet semi-circulaire. En façade, son clocher-porche culmine à 31 mètres. Dans la muraille de la nouvelle église, à la tribune, a été intégrée la plaque apposée sur le pilier gauche de l’ancienne église.

Les cloches.
Les cloches de l’actuelle église portent des références à Saint Pierre et à Saint Laurent. Très anciennes, elles font l'objet actuellement d'une demande de classement. Elles sont de taille modeste : une base de 60 cm pour une hauteur de 58,5 cm.
La cloche Saint Pierre porte au niveau de la partie haute de son vase une inscription sur une seule ligne et sur toute sa circonférence, limitée par un double filet en haut et en bas, en lettres majuscules gothiques : SANTE PETRE ORA PRO NOBIS, ce qui signifie : « Saint Pierre, Priez pour nous ». Le S écrit à l’envers relève de l’alphabet abandonné au XVIème siècle d’où la probabilité qu’elle daterait du XVème siècle.
Sur la cloche Saint Laurent est gravé : SANCTI LORANCI ORA PRO NOBIS, soit "Saint Laurent, Priez pour nous". Celle-ci est identique à celle de Saint Laurent de Barangeon. Cette dernière étant datée  ce qui laisse à penser qu'elle daterait également du .

Les vitraux.
Peu décorée, elle comprend toutefois trois vitraux dont l'un représente le Saint Patron de la commune, Saint Martin, figuré en archevêque, mitré et nimbé, avec une chasuble rouge et un long phylactère rappelant son élection comme évêque de Dieu. « Hic est Martinus electus Dei pontifex ». Il tient dans sa main gauche sa crosse et lève l’index de sa main droite figurant son évangélisation des populations rurales attachées à des vieilles croyances païennes.
Le vitrail de gauche dépeint une scène de l'eucharistie.  Le vitrail de droite représente une charité de Saint Martin coupant son manteau de son épée pour en donner la moitié à un miséreux.

Le statuaire.
On retrouve au sein de l’église, plusieurs statues de bonne facture, dont une vierge à l’enfant provenant de l’église de Lugny-Bourbonnais lors de sa désaffectation. Les deux chapelles occupant les bras du transept sont dédiées à gauche de l'autel, côté de l'Évangile, au Sacré Cœur de Jésus et à droite de l'autel, côté de l'Épitre, à Notre Dame du Sacré Cœur, vocable de la Vierge Marie.

  • La nef et le chœur
  • Vue de la tribune
  • L'entrée et le porche
  • Le prêchoir
  • Le maître-autel
  • L'autel de la Chapelle de la Vierge Marie
  • L'autel de la Chapelle du Sacré Cœur
  • Notre Dame du Sacré Cœur
  • Saint Antoine de Padoue
  • Sainte Thérèse de Lisieux
  • Sacré Cœur de Jésus
  • Notre Dame de Lourdes
  • Sainte Jeanne d'Arc
  • Saint Roc
  • Saint Joseph au Lys
  • Sainte Marie et l'enfant Jésus
  • Notre Dame du Sacré Cœur
  • Sainte Bernadette Soubirous
  • Saint Louis Roi de France
  • Saint Loup
  • Saint Martin célèbrant l'eucharistie
  • Saint Martin de Tours
  • Saint Martin partageant son manteau rouge
  • Les cloches Saint Pierre et Saint Laurent

Le cimetière communal

Un ancien cimetière était attenant à l’église de l'époque. Entre 1754 et 1756, interdites à Cornusse pour des motifs qui nous échappent, les Cornussiens décédés sont enterrés à Lugny ou à Raymond... s’ils y parviennent car il n’est pas rare à l'époque que des corps soient ensevelis le long des routes.

En 1844, la municipalité décide de déplacer le cimetière et de l'implanter à l'extérieur du bourg sur la route de Raymond. Dès l'année suivante, un échange de terrain intervient avec M. DURAND de Grossouvre. En 1847, le cimetière est cloturé.

En 1849, l’ancien cimetière est désaffecté. Cette même année, éclate à Cornusse une épidémie de choléra : il y eut 72 décès dont 60 dus au fléau (sur moins de 600 habitants).

Compte tenu de la superficie du cimetière, le 14 mai 1882, le Conseil municipal a pris la décision d'autoriser des concessions pour y fonder des sépultures particulières et à affecter à cet effet 120 m² au Sud pour des concessions trentenaires ou temporaires ainsi qu'un espace de 72 m² au centre, réparti en deux carrés égaux, pour des concessions perpétuelles. Toute concession signée par-devant un notaire puisse soumise à approbation préfectorale devenait définitive après acquittement d'un capital au profit de la commune pour les 2/3 et des indigents pour le 1/3 restant.

Des héritiers ont saisi l'opportunité de préserver l'emplacement où étaient inhumés leurs défunts. La première concession perpétuelle fut ainsi accordée à Sylvain BILLOT de La Chapelle Hugon, pour fonder la sépulture de sa mère Anne MONSBRAULT décédée le 10 juillet 1848 et de son fils Nicolas, décédé le 6 juin 1842, vraisemblablement transféré depuis l'ancien cimetière. L'inhumation la plus ancienne subsistant de nos jours est celle d'Antoine BELLEVILLE, décédé le 15 mars 1847 au Petit Bernay.